La guerre en Ukraine impacte le marché immobilier
La reprise économique a entraîné un regain de la demande des ménages qui ont accumulé du capital dans les périodes de confinement. Les biens très demandés ont donc vu leur prix mécaniquement augmenté. La guerre en Ukraine a fortement renforcé cette tendance.
Le secteur immobilier est évidemment touché par l’évolution des prix. Les deux années précédentes (2020-2021) étaient marquées par un dynamisme du marché, alimentées notamment par des taux d’intérêt bas proches de 1 %. Selon les chiffres provisoires de l’INSEE, les prix à la consommation en France s’accroissent de 4,8% sur un an en avril 2022. Chez le courtier, comptez désormais 1,2 % sur 15 ans, 1,35 % sur 20 ans et 1,55 % sur 25 ans. Depuis le début de l’année, les ventes de biens immobiliers ont d’ailleurs connu une baisse.
Le site d’annonces Bien’ici, a d’ailleurs affirmé que les annonces restent en ligne un peu plus longtemps : quarante-cinq jours en moyenne début 2022, contre quarante en août 2021. Les intentions d’achat dans les douze prochains mois tendent de 9,5 % à 7,1 % parmi les internautes qui consultent leur site. Pour Thomas Lefebvre, directeur scientifique de MeilleursAgents, l’ère est à l’attentisme et les prix en pâtissent : « L’érosion se prolonge dans la capitale, constatent les notaires, avec un recul du prix moyen du mètre carré de 1,6 % depuis le 1er novembre 2021, pour s’établir à 10 440 euros. Comparée au point haut de l’été 2020, la baisse atteint 4 %. Même si elle n’efface pas les presque 20 % de hausse de ces cinq dernières années, elle traduit une perte d’attractivité de la capitale.»
Mécaniquement, la hausse des coûts d’intérêt va contribuer à réduire les prix des biens immobiliers. Il sera donc plus difficile de rembourser un prêt, même si le bien sera légèrement plus accessible.
Le conflit en Ukraine en cause
Le conflit russo-ukrainien n’a pas arrangé la situation. La guerre a entraîné une hausse du prix des matières premières et de l’énergie. La Russie étant un grand producteur de gaz et de pétrole, dont la France est partiellement dépendante, l’hexagone est impacté. L’INSEE a communiqué le chiffre de +26,6% pour la croissance des coûts de l’énergie en 2022.
Conséquence, les coûts des travaux et de construction connaissent une hausse significative, tandis que les ménages sont de plus en plus frileux à l’idée d’investir leurs économies au profit de l’immobilier. Le climat anxiogène de l’actualité est en cause.
Tandis que les banques sont plus réticentes à accorder des crédits, les ménages parviennent de moins en moins à absorber la hausse des coûts des travaux. En cause, le prix accru des matières premières et la hausse du coût de la main-d’œuvre du fait de l’indexation du SMIC sur l’inflation : les chefs d’entreprise étant obligés d’augmenter leurs tarifs pour compenser cette augmentation salariale. A cela on peut ajouter la hausse des coûts de l’énergie notamment pour se chauffer. Le pouvoir d’achat des français est donc touché par cette conjoncture. La demande des ménages est donc en diminution, ce qui explique le ralentissement du marché immobilier. La boucle est bouclée !
Alors malgré cette actualité particulière, MieuxqueParis va vous aider à trouver le bien qui vous correspond !
Thomas Guidal
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