Une aide pour les propriétaires des passoires thermiques ?

La peur monte chez les propriétaires de passoires thermiques. Les logements classés G sur le Diagnostic de Performance énergétique vont en effet être interdits à la vente d’ici janvier 2025, puis F en 2028. 

Cette échéance fixée par la Loi Climat et résilience vise à réduire la consommation excessive en énergie du secteur du bâtiment, responsable en premier des rejets polluants en dioxyde de carbone dans l’atmosphère. C’est donc un enjeu écologique que le gouvernement tente d’imposer dans les consciences collectives. 

Seulement voilà, le marché immobilier déjà bien englué dans la crise, voit cette interdiction d’un mauvais œil. “Au total, sur les 30 millions de résidences principales que comptait la France au 1er janvier 2022, environ 5,2 millions de logements, soit 17 % du parc, seraient des passoires thermiques”  selon la FNAIM, rapporté par le journal le Progrès. 

Selon un sondage IFOP publié en septembre 2023, 11% de l’échantillon des 1500 individus craignent pour la future vente de leur bien acheté il y a 3 ans maximum. Parmi ces 11%, 35% ont peur de la note de performance énergétique, et un quart d’entre eux des travaux de rénovation à effectuer ! 

Les ventes de ces passoires thermiques ont même décollé depuis quelques mois, les propriétaires essayant donc de s’en débarrasser le plus vite possible avant la mise en œuvre de la loi. Ces types de biens très énergivores connaissent par ailleurs une décote. 

Dans une interview sur France Info ce mardi 12 septembre 2023, le ministre du Logement Patrice Vergriete n’a annoncé aucun report de cette loi :

« Nous ne pouvons pas sacrifier l’écologie et il est donc primordial que nous tenions le calendrier qui a été fixé. Étant donné que l’échéance approche, (…)  nous nous interrogeons actuellement sur les travaux nécessaires permettant à ces logements de passer d’une étiquette G à F. Dans certains cas, peut-être que des investissements moindres vont suffire à court terme pour permettre aux propriétaires de mettre leur bien aux normes et donc, de continuer à le louer ».

Le ministre a déclaré vouloir créer une étude pour évaluer le coût moyen des rénovations énergétiques pour éventuellement prendre une décision visant à aider les propriétaires à se conformer à la future loi. 

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