Les Champs-Elysées miroir d’une capitale vitrine
L’annonce a été faite cette semaine, l’ugc Normandie, mythique cinéma des champs depuis 1937 va fermer ses portes. Comme de nombreux magasins sur l’avenue la plus connue du monde, telle que la Fnac, l’ugc Normandie ne peut plus assumer la hausse des loyers.
Des Champs toujours plus luxueux
Depuis quelques années, les Champs Elysées évoluent et se complaisent dans l’abondance.
Il y a moins de 10 ans, des enseignes accessibles et connues de tous étaient pourtant maîtres de l’avenue. Cette pluralité des commerces permettait un afflux éclectique de visiteurs sur les Champs. De nos jours, les champs sont de plus en plus désertés par ses habitants. De nombreux appartements constituent des résidences secondaires ou d’appoint appartenant à une très riche clientèle. Malheureusement, cette évolution démographique est en partie responsable de l’envol du prix des loyers, de la baisse de la fréquentation et de la concurrence féroce qui a forcé beaucoup d’enseignes à fermer boutique, pour laisser place aux grands magasins de luxe.
Aujourd’hui, l’avenue paye le prix de sa luxure en dynamisme. Si les touristes affluent encore pour s’y balader, la grande majorité n’a plus les moyens de s’adonner à des sessions shopping. De surcroît, avec la perte d’enseignes culturelles et lieux d’exercice de la culture comme les cinémas, c’est la vie communale même qui perd de son cachet.
De fait, les champs qui reflétaient une jauge représentative d’une sortie cinématographique et donc populaire autrefois, devraient aujourd’hui se contenter d’être une avenue vitrine pour la scène internationale.
Paris se vide
La capitale est en déclin démographique qui s’exprime par une diminution constante de la population depuis 2012. Entre 2015 et 2021, c’est 12 200 habitants par an qui s’en vont soit 0,6% par an selon une étude de l’INSEE. En 2018 déjà on parlait d’un renversement de tendance soit d’un déficit migratoire, c’est-à-dire qu’il y a plus de départs que d’arrivées. Mais ce déficit s’applique seulement à Paris intra-muros. Le reste de la région parisienne, donc de la banlieue, reste très attractif. C’est le cas notamment de la Seine-Saint-Denis mais aussi du nord de l’Essonne.
Ce déficit s’explique par plusieurs facteurs. On observe par exemple l’aspiration d’anciens Parisiens à des espaces plus vastes et surtout à des extérieurs très rares et onéreux dans la capitale. Il est aisé de voir dans cette tendance, la marque flagrante de mois de confinement qui a poussé une partie de la population à réfléchir à son mode de vie.
Un second facteur de ce déficit migratoire est lui plus économique. Il se définit par un marché du logement Parisien extrêmement tendu. Si peu de logement ont été construit cette décennie à Paris c’est aussi que le “parc de logement inoccupé continue de croître, et donc que les résidences secondaires et les logements occupés à titre occasionnel sont de plus en plus nombreux” a expliqué Valérie Roux, chef du département Démographie de l’INSEE en 2018 sur la radio RFI.
On peut imaginer qu’un regain dynamique sera apporté par l’effet du Grand Paris qui permettra de nouvelles constructions et un déplacement facilité des habitants de la région parisienne.
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