Avis de tempête sur le marché immobilier
C’est officiel, la Banque Centrale Européenne (BCE) va augmenter ses taux d’intérêt directeurs. Les banques françaises vont donc suivre le mouvement de ces institutions économiques majeures. Un événement qui aura des conséquences à suivre sur le marché immobilier français… Tempête à suivre…
Depuis le début d’année, c’est la tempête, la guerre en Ukraine impacte la vie des Français. Hausse des denrées alimentaires ou encore de l’essence, les taux d’intérêt bancaires vont eux aussi débuter leur envolée. La BCE a annoncé le mercredi 11 mai une hausse de ses taux d’intérêt dès juillet. Une décision qui rejoint celle des autres grandes banques centrales qui ont déjà relevé leurs taux. La BCE a été plus patiente, continuant de faire marcher « la planche à billet » : “injecter des liquidités dans le système financier par le biais des achats d’obligations sur les marchés et engager l’institution monétaire dans la voie d’une hausse de ses taux”.
Une décision qui résulte de l’inflation galopante depuis cette guerre. En économie, émettre de la monnaie sur le marché a pour conséquence mécanique de renforcer l’inflation. Le marché immobilier est de facto impacté. En effet, « si une quantité de monnaie plus importante est disponible pour une même quantité de biens, alors il en résulte une hausse des prix » nous indique la Finance pour tous.
Quelles conséquences sur le marché immobilier ?
Si la situation de début d’année n’était déjà pas reluisante, certaines estimations tirées des chiffres actuels sont significatives : les taux moyens immobiliers se situent donc autour de 1,20 % sur 15 ans, 1,35 % sur 20 ans et 1,50 % sur 25 ans début avril. En début d’année dernière, les taux avoisinaient respectivement 0,84 % pour 15 ans, 1,06% pour 20 ans et 1,30% pour 25 ans. Si ces chiffres ne sont pas historiquement élevés, ils représentent toutefois un surcoût supplémentaire pour les acquéreurs et investisseurs.
La décision de la BCE peut éventuellement accélérer ce mouvement inflationniste. Certains spécialistes imaginent même des taux entre 1,7 et 1,8 % sur 25 ans !
Cette hausse des taux d’endettement et d’inflation va impacter les ménages au sein du marché immobilier. Une famille devra donc débourser plus pour contracter un prêt immobilier. Les banques vont donc devenir de plus en plus frileuses à l’idée d’octroyer des prêts dans cette conjoncture actuelle : les particuliers seront-ils capables de rembourser et leur prêt et celui-ci sera-t-il rentable pour les banques ?
Cela d’autant que le Haut Conseil à la Stabilité Financière (HCSF) a imposé dès le 1er janvier 2022 un taux d’effort d’endettement limité à 35 % de leurs ressources contre 33 % auparavant.
Des acteurs de l’immobilier touchés
On imagine donc que certaines familles aux revenus trop faibles vont se voir refuser leur demande de prêt. Ces ménages devront se tourner vers des surfaces habitables peut-être plus petites, ou vers des logements moins chers plus loin des grands centres-villes. Mécaniquement, si la demande diminue, on peut donc imaginer une baisse des prix des biens immobiliers.
Pour les investisseurs immobiliers, cette hausse des taux d’intérêts pour l’acquisition d’un bien peut représenter une baisse de leur rendement locatif de près de 1%.
Les agences immobilières connaîtront très probablement une diminution de leur chiffre d’affaires.
On peut s’attendre à un ralentissement des transactions immobilières. Le site Bien’ici, affirme que les annonces restent en ligne un peu plus longtemps : quarante-cinq jours en moyenne début 2022, contre quarante en août 2021.
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Thomas Guidal
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