Sols parisiens : attention à l’instabilité !
D’abord, les carrières de gypses entouraient une grande partie de la périphérie de la capitale. Avec l’urbanisation croissante, les immeubles ont commencé à occuper les anciennes exploitations de ce minéral utile pour la construction de ciment et de plâtre. Le matériaux étant très sensible à l’eau, les intempéries successives ont pu fragiliser les sols parisiens.
Si ce sujet a attisé des grandes craintes dans les siècles précédents, les autorités ont toujours pris à cœur la lutte contre l’effondrement de la capitale.
Même aujourd’hui, le sol fait l’objet d’une surveillance minutieuse pour éviter les accidents.
De plus avec les multiples réseaux souterrains comme les catacombes, les égouts mais aussi les transports en commun, le sous-sol parisien ressemble à un espace dynamité. Certains quartiers sont plus surveillés que d’autres comme la butte Montmartre qui avait connue des formations de trous dans les années 1980. D’autres part, ces dernières années certains riverains ont dû être évacués du fait de la vétusté de certains édifices. 148 immeubles parisiens étaient notamment surveillés en 2021.
Côté assurance ?
Une garantie multirisque existe pour les immeubles, donc les bâtiments collectifs. Mais cette dernière n’est pas obligatoire mais seulement recommandée. Exception dans le cas d’un régime spécifique de copropriété. Elle couvre justement les effondrements d’immeuble entre autres.
L’effondrement de deux immeubles lillois en novembre dernier avait montré la difficulté d’indemnisation des victimes. La fameuse garantie effondrement connaît un usage assez rare comme l’expliquait maître Marc-Antoine Zimmermann, avocat spécialisé en droit des victimes à Lille dans 20Minutes « Cela fait en effet partie des garanties optionnelles et elle est très peu répandue, tout simplement parce que l’on ne pense jamais à la souscrire et que les assureurs n’en font pas forcément la promotion ».
Les Parisiens devraient donc réfléchir à deux fois avant d’avoir de mauvaises surprises…