Les passoires énergétiques en baisse depuis 2022
Le choix d’un logement, qu’il soit pour une location ou un achat, est largement influencé par son classement énergétique, autrement appelé diagnostic de performance énergétique (DPE). Créé en 2006, il se compose de plusieurs classes allant de A à G. En France, les logements considérés comme passoires thermiques sont notés F ou G.
En fonction de ce DPE, les potentiels acheteurs ou locataires peuvent s’attendre à une facture énergétique plus ou moins conséquente. En outre, ses habitants vivent au gré des saisons. Aussi, si l’hiver peut être rude, l’été l’est aussi par la chaleur étouffante qui s’impose. Entre chauffage et climatisation extrême, ce n’est plus que la facture des habitants qui inquiète les autorités mais aussi leur impact écologique. Ce sont en effet ces deux facteurs qui composent le DPE : consommation d’énergie et émission de gaz à effet de serre.
Les passoires thermiques constituent donc un véritable sujet majeur dans la transition énergétique. C’est d’ailleurs l’observatoire national de la rénovation énergétique (ONRE) qui a publié une bonne nouvelle sur le sujet ce 20 novembre dernier. Après une enquête fondée sur les DPE émis entre octobre 2022 et mars 2023 (soit 915.000 diagnostics), on observe une baisse de ces logements de 7% depuis 2022. Alors qu’ils étaient au nombre de 7,1 millions, ils sont désormais estimés à 6,6 millions (au 1er janvier 2023).
Selon l’AFP et l’observatoire de la rénovation énergétique, c’est l’Ile-de-France “qui présente la situation la plus défavorable avec 21,7% de passoires énergétiques et 47,5% de logements classés de E à G parmi les résidences principales”. Cette part importante s’expliquerait par le grand nombre de logements de petite taille “43% de logements de moins de 60 m² contre 27% en moyenne), ces logements ayant les taux de passoires les plus élevés (31,3% pour les moins de 30 m², 19,7% entre 30 et 60 m²” nous prévient encore l’ONRE. Néanmoins, cette récente baisse est une nouvelle très encourageante pour notre région Île-de-France.
Cette baisse du nombre de passoires thermiques est d’autant plus significative, voire primordiale, car depuis 2021, la réforme des DPE interdit la location des logements F et G à compter du 1er janvier 2025. Si de nombreux débats émergent et soulèvent de nombreux enjeux importants dans la fameuse “crise du logement”, il reste que de multiples de locataires ne pourront plus vivre dans les habitations qu’ils occupent.
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Laura Fortuny