Le marché de l’immobilier de luxe,  intouchable ?

On le répète encore et encore mais comme chacun sait, le marché immobilier connaît une crise intense. Mais il existe un marché spécifique qui semble tirer son épingle du jeu : l’immobilier de luxe.

Cela concerne les biens immobiliers dépassant le million d’euros en termes de prix.

Le marché immobilier classique subit des problèmes de financements de crédit, liés à des taux d’intérêt trop importants. Une situation qui entraîne une baisse des transactions depuis 2022. L’immobilier de luxe connaît un tout autre scénario si on y croit les déclarations des grands réseaux spécialisés comme Sotheby’s qui a réalisé 1,61 milliards d’euros de ventes dans l’Hexagone en 2022. Autre acteur du secteur, Daniel Feau spécialisé dans le luxe parisien a vu son volume d’affaires s’accroître de 40% par rapport à 2019, Barnes 10%. 

Alors si le marché du luxe n’est pas insensible à la situation inflationniste ambiante, il semble se montrer peu impacté pour plusieurs raisons. 

La demande pour des biens immobiliers de luxe peut rester relativement stable car les acheteurs de ce type de biens ont souvent une capacité financière élevée et sont donc moins sensibles à l’inflation et le problème d’accès au crédit. Leur pouvoir d’achat peut donc absorber des taux d’intérêts qui flambent. 

D’autant plus que les biens immobiliers de luxe sont souvent considérés comme des investissements sûrs. Ces éléments de prestige possèdent une valeur stable dans le temps car rare. 

Rappelons également que les acheteurs étrangers parfois moins impactés que les investisseurs français les plus aisés, constituent une clientèle supplémentaire pour le luxe dans l’Hexagone. Que ce soit les Américains, les élites du Moyen-Orient ou asiatiques qui ont attendu la réouverture du marché français après la crise covid, ce sont autant de demandes possibles pour le marché de l’immobilier de luxe. 

Ces types de biens sont souvent situés dans des emplacements privilégiés, avec une forte demande résidentielle ou touristique, ce qui maintient l’attrait et la valeur de ces propriétés.

Enfin, l’achat d’un bien immobilier de luxe est souvent lié au prestige et au statut social. Pour certains acheteurs fortunés, la considération du statut l’emporte sur les fluctuations économiques. 

Tous ces facteurs peuvent donc expliquer le caractère presque imperméable du secteur de prestige. Les prix ne cessent d’augmenter malgré l’accroissement des taux d’intérêt. Plus de 20 000 euros le m2 pratiqués chez l’un des acteurs du secteur soit presque le double des prix moyens parisiens. 

Les éventuels acheteurs ont un grand choix de ce type de bien en Ile-de-France. Les agences immobilières apprécient d’obtenir ce genre de bien, car qui dit prix élevé, dit une rémunération forte avec une commission autour de 5% par exemple. 

Mais le secteur peut également connaître des négociations de certains acheteurs pour obtenir un bien à un meilleur prix, surtout si le bilan énergétique (DPE) se montre particulièrement mauvais. 

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